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Danse
5 juillet 2005

Maurice Béjart chorégraphe d'exception

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Maurice Béjart naît à Marseille, le 1er janvier 1927. Danseur, puis chorégraphe, il débute à Paris.
En 1960, il crée à Bruxelles le Ballet du XXe siècle. Un quart de siècle plus tard, il déplace sa compagnie à Lausanne (Béjart Ballet Lausanne). Ses racines, il les plante là où il travaille.

Béjart acquiert l'essentiel de sa formation de danseur auprès de Madame Egorova, de Madame Rousanne et de Léo Staats. Ce bagage classique, il l'étrenne à Vichy (1946), puis auprès de Janine Charrat, de Roland Petit et surtout, à Londres, au sein de l'International Ballet. Une tournée en Suède avec le Ballet Cullberg (1949) lui fait découvrir les ressources de l'expressionnisme chorégraphique. Et un contrat pour un film suédois le confronte une première fois avec Stravinski.

C'est pourtant sur des pièces de Chopin que, de retour à Paris, Maurice Béjart se fait la main sous l'égide du critique Jean Laurent. Le danseur se double dès lors d'un chorégraphe. En 1955, à l'enseigne des Ballets de l'Étoile, il sort des sentiers battus avec Symphonie pour un homme seul (musique P. Henry et P. Schaeffer). Maîtrisant alors son propre langage, il peut s'imposer au fil d'une série de créations : Haut Voltage, Prométhée, Sonate à trois (d'après Huis clos de J.-P. Sartre).

Remarqué par Maurice Huisman, le nouveau directeur du Théâtre Royal de la Monnaie, il règle un triomphal Sacre du printemps (1959). Et c'est la fondation du Ballet du XXe siècle (1960), une compagnie internationale à la tête de laquelle Béjart sillonne le monde entier. Au Sacre, il ajoute Boléro (1961), Messe pour le temps présent (1967) et l'Oiseau de feu (1970). Un goût marqué pour le cosmopolitisme culturel amène ce fils du philosophe Gaston Berger à s'attacher à l'expression de diverses civilisations (Bhakti, Golestan, Kabuki, Dibouk, Pyramide) comme à l'illustration d'un riche répertoire musical (de Boulez à Wagner).

Sa fibre pédagogique le pousse à créer l'école Mudra, à Bruxelles (1970), puis à Dakar (1977), et l'école-atelier Rudra à Lausanne (1992).

Le passage du Ballet du XXe siècle au Béjart Ballet Lausanne (1987) s'est opéré sans discontinuité. En 1992, Béjart décide de réduire la taille de sa compagnie à une trentaine de danseurs pour "retrouver l'essence de l'interprète". Parmi les nombreux ballets créés pour cette compagnie, citons Ring um den Ring, Le Mandarin merveilleux, King Lear - Prospero, À propos de Shéhérazade, Le Presbytère… !, Mutationx, La Route de la soie, Le Manteau, Enfant-Roi, La Lumière des eaux et Lumière.

Metteur en scène de théâtre (La Reine verte, Casta Diva, Cinq Nô modernes, A-6-Roc), d'opéras (Salomé, La Traviata et Don Giovanni), réalisateur de films (Bhakti, Paradoxe sur le comédien…), Maurice Béjart a également publié plusieurs livres (roman, souvenirs, journal intime, pièce de théâtre). L'Empereur Hirohito l'a élevé à l'Ordre du Soleil levant (1986) et le Roi Baudouin l'a nommé Grand Officier de l'Ordre de la Couronne (1988). La Japan Art Association lui a décerné le prestigieux Praemium Impériale (1993) et la Inamori Foundation le Kyoto Prize (1999). En 1994, Maurice Béjart est élu membre libre à l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France.

En août 2002, il a créé une nouvelle troupe, destinée aux jeunes danseurs, la "Compagnie M", et, pour elle, son nouveau ballet, "Mère Teresa et les enfants du monde" avec la participation de Marcia Haydé, qui a fait le tour du monde et dont la première a eu lieu à Lausanne le 18 octobre de la même année au Théâtre de Beaulieu.

En octobre 2003, il rend hommage à Fellini pour les dix ans de sa mort dans "Ciao Federico". Il reçoit des mains de l'ambassadeur de France en Suisse, l'insigne de commandeur de l'Ordre des Arts et Lettres.

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